![]() |
![]() |
justesse à l'enlisement…En tout une douzaine de
personnes débarquent en plus d'Omar : un autre commandant,
français celui la, Bitard c'est son nom, j'invente
rien, le coopmécano, Diakité et nos mécanos à nous,
un lieutenant Maure, les chauffeurs des véhicules et Salem, mon
autre élève…
Après le dîner, rediscussion, générale cette
fois, je découvre que le Cdt Omar n'est pas con, il a une
vision assez juste de sa mission ici, forgée par une grande capacité à reprendre
les idées des autres à son compte, les miennes en particulier,
sans bien sur mentionner d'où elles viennent.
Le lendemain, mercredi, nous partons pour un autre vol superbe vers
Iouik, autre base bien emménagée sur une des îles
sablonneuses, autre accueil sympa, nous avons volé derrière
le J300 qui va plus vite que nous et qui la joue perso, l'andouille
française ne veut pas se ralentir pour nous, pas grave, comme ça
ils se posent en premier c'est pas plus mal.
C'est vraiment trop beau, le sol ocre constellé de dunes
blanches à droite qui se perd dans un infini jaune, à gauche
un entrelacs de chenaux, d'îles, de hauts fonds, transparents,
toutes les nuances de vert, du bleu intense quand l'eau est profonde
et tout ça se fond dans un infini bleu celui-la…Les pécheurs
locaux, les Imraguens, possèdent des grandes barques à voiles
latines, les ''lanches'' qui rajoutent la touche
poétique, il y a des flamands, des pélicans géants,
tous les oiseaux de mer imaginables et sur terre quelques chameaux regroupés
autour des maigres buissons du bord de mer…On s'emmerde
pas !
A Iouïk, j'emmene Omar en vol. Comme le bestiau pèse
son quintal je soigne le décollage pour essayer de lui donner
l'impression que le Balerit
est une machine hyper performante, en réalité le bazar
vole nettement moins bien chargé ainsi, nous survolons la plus
grande île de sable du parc à la recherche de gazelles rares
censées y vivre, ces hypothétiques bestioles terrestres
ont l'air de l'intéresser infiniment plus que tout
ce qui vit en mer…Les Maures et leur mépris du maritime…
Après l'excellent déjeuner, discussion sur le programme
du lendemain. Omar veut que nous partions sur l'île D'Arguin
ou Agadir selon les versions, enfin la dernière île au nord,
vers les confins du parc. Seulement il faut retourner à Timéris
pour faire le plein des ulm car c'est loin. Ca me les casse, ils
auraient pu prévoir et emmener de l'essence avec eux ces ânes !
A quoi sert leur camion ? En plus nous serons quand même juste
en autonomie et je vois pas l'intérêt de ce vol trop
long. Enfin, le Cdt français, Bitard, dit qu'ainsi mes pilotes
auront reconnu la totalité du parc, je me laisse convaincre…